En bateau Rango, direction les steppes kazakh

Un paysage commun au Kazakhstan

Pour continuer notre route, on a plusieurs choix. Soit on prend un bateau pour le Turkmenistan, soit pour le Kazakhstan, soit faire le tour de la Mer Caspienne par la route via la Russie ou l’Iran. Nous avons choisi la solution « sans papiers » ou plutôt sans visa. On naviguera donc en direction du Kazakhstan ! Il n’y a pas de planning fixe, les bateaux ne se déplaçant qu’en fonction des besoins. C’est d’ailleurs pour ça que nous voulions initialement passer par le Turkmenistan, bien que le pays soit assez fermé au tourisme, les bateaux de transport de marchandises acceptant des voyageurs sont bien plus réguliers. On s’est donc établis quelques jours à Baku en attendant de pouvoir – et vouloir – embarquer. Il suffisait d’appeler chaque matin pour avoir une idée vague du prochain départ et c’est le 27 août que l’on se décide à bouger. Un bateau, Professor Gul, doit quitter le port d’Alat vers 21h.

Après 2h de bus pour s’y rendre, il est 19h environ. En arrivant aux « guichets » nous rencontrons 5 voyageurs assis par terre, qui nous annoncent que l’on devra attendre 1h ou 2 pour acheter nos tickets. En définitive, nous n’embarquerons que vers 2h du matin … Alors forcément, cette longue attente permet de discuter, d’apprendre à se connaître. C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Marcus (Allemagne), Steffen (Allemagne), Rango (le chien), Ana (Allemagne), Pablo (Espagne) et Aly (Turquie) qui nous a rejoint entre temps.

Rango, le premier amour molosse de Mélanie

Nous voguerons également 24h dans le bateau avec nos 6 nouveaux amis, sans se douter que nous opérons là un tournant dans notre voyage. Pour la première fois, nous allons passer quelques jours en groupe.

Le bateau est bien plus vétuste que celui de la mer Noire, mais l’ambiance à bord est tout aussi agréable, avec encore une fois un mélange de routiers et de voyageurs. Cette fois-ci pas de dauphins, les seules choses qu’on voit en obersant l’horizon, outre les beaux couchers de soleil, ce sont de vieilles machines à forage. Ça ne nous empêchera pas de passer de supers moments, nottament avec le second capitaine Samir, né le même jour que Mélanie.

Arrivés à Kourik, notre destination, au milieu de rien, il nous faut trouver un moyen de rejoindre Aktau, la première ville de la région. On arrive à s’entasser à 5, plus Rango, plus l’imposant chauffeur, plus nos sacs dans un taxi, pour les 80km qui nous séparent d’Aktau. Ana et Pablo continuerons en vélo, mais nous aurons la joie de les retrouver plus tard. À Aktau, on découvre une ville nouvelle, et un beau front de mer. On découvre également l’hospitalité kazakh… Tous les quarts d’heure, nous avons droit à un dialogue approximatif de bienvenue, de grands sourires et des selfies. Sur ce coup là, nous sommes bien aidés par Steffen, qui a appris le russe à l’école. Pour les deux prochaines nuits, nous dormirons sur la plage avec lui et Rango, les autres préférant le luxe d’un lit et d’une douche. Ces deux soirs seront d’ailleurs célébrés la constitution puis les travailleurs et le pétrole. Il y aura alors beaucoup de monde pour faire la fête dans un esprit bon enfant.

On a connu pire pour s’endormir

Ouaiiis, vive le travail ! Vive le pétrole !

Bon, la plage, le soleil frais et les palmiers en plastique c’est bien beau, mais il nous faut maintenant trouver un moyen de rejoindre l’est du pays. Et ce n’est pas Aki, notre nouvel ami imposteur kazakhstanais qui va nous aider. Au contraire, ce joyeux luron semble être le spécialiste de l’incruste et des plans foireux. Il est venu à notre rencontre un matin sur la plage, pour discuter et passer du bon temps. Et il en passera, puisqu’il nous a suivis pendant 3 jours, jusqu’à même entrer dans un appartement que l’on a loué en notre absence. Mais certains dans le groupe l’apprécient, alors bon…

La majeure partie de la bande, avec Aki l’imposteur au premier plan

L’est donc. L’est, Almaty en l’ocurrence, est à 4000km. Et le petit soucis, c’est que tous les trains sont complets, jusqu’au 19 septembre. Or, on doit faire la demande d’un visa de transit russe pour la suite de notre voyage (à Almaty), puis nous rendre à Bishkek au Kirghizistan pour un rendez-vous important le 24. Il nous faut trouver une autre solution. C’est là que l’on s’est lancés dans l’achat d’une voiture avec Steffen et Marcus, en se disant qu’on la revendrai à l’arrivée. Je passe les détails de comment on l’a trouvée, comment on a fait les papiers etc… Le fait est que le tout est prêt le 3 septembre pour un départ le 4. Et d’après de savants calculs, il nous fallait avec Mélanie arriver le 9 septembre à Almaty au plus tard pour avoir le visa russe dans les temps. Et vu la carcasse dans laquelle on s’apprête à rouler, je ne donne pas cher de nos chances.

Shrötti de dehors

Shrötti de dedans (et Rango)

Shrötti et Mélanie

Shrötti et les gentils policiers / mécaniciens

Comme prévu, Shrötti (la voiture) est à peine capable de faire 500km, en 10h, avant de totalement tomber en rade… Heureusement, un train part le 6 septembre avec quelques places à bord, sans doute suite à des annulations de réservation. Nous abandonerons donc nos amis ici, à Beyneu. Ils ont plus de temps que nous et veulent essayer de la réparer.

Sur la route et en dehors, on en a vu plein des comme lui

Après 1 semaine en groupe, nous voilà repartis tous les 2 pour 48h de train…(À suivre)

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