La Roumanie : nos ressentis

Après une petite dizaine de jours en Roumanie, nous tenions à partager quelques petites anecdotes et nos ressentis, qui sont bien évidemment hautement dépendants des quelques lieux où nous sommes allés, des gens que nous avons rencontrés, de la nourriture mangée…D’autres expériences, d’autres échos : nous avons par la suite croisé des personnes confirmant ou infirmant notre vision du pays, permettant de nuancer notre regard ! Ceci étant dit, nous avons globalement beaucoup apprécié la Roumanie. C’est un pays qui nous a semblé très vert et accueillant.

L’agriculture de basse montagne, celle qu’on a le plus vu en randonnant, reste très rurale, familiale et très peu mécanisée. C’était la période des foins et l’herbe était principalement coupée à la faux, rarement au rotofil ou à la tondeuse. Ensuite, en famille, l’herbe est secouée et retournée à l’aide de fourches en bois à deux dents plusieurs fois pendant le séchage. Nous n’avons vu qu’un seul petit andaineur motorisé (machine mettant le foin en lignes pour le sécher et préparer la mise en balles), en permanence accompagné d’un homme à pieds pour corriger les andains ! Une fois sec, le foin est stocké en monticule (un cheval peut aider au transport du foin). Une des choses que j’ai toujours voulu voir en Europe de l’est ! Certains villages sont plein de vie, d’autres semblent bien plus pauvres voire abandonnés.

Monticules de foin

Maison à l’architecture typique (quoiqu’ici défraichie) de l’est de Piatra Craiului

Pour finir sur ce qu’on a vu de l’agriculture, tous semblent avoir un potager. Est-ce pour cela qu’il nous a été difficile de trouver des bons fruits et légumes : tout le monde en cultive donc personne n’en achête?

La nourriture était globalement bonne. Assez riche en viande, tous les plats que nous avons mangé étaient accompagnés de polenta. Ils semblent également avoir un faible pour des petits morceaux de porc composés de 30% de viande et 70% de gras, quand ce n’est pas 100% gras. Le tout frit. C’est en fait très bon! Bien meilleur que le peau de porc soufflée que j’ai pu manger aux Philippines et qui m’avait donné en a priori négatif pour cet en-cas.

Une assiette de 900g de crèmes de légumes et champignons frits… Après ça, on a plus faim !

L’état des routes est assez variable. Voyez par vous-même…

Nous avons quand même fait du stop pour partir d’un village sans bus. Deux voitures nous ont prises très rapidement. Il parait qu’il est commun que le conducteur demande de l’argent, mais ça n’a pas été le cas pour nous. La première voiture est une famille de Roumains vivant en Allemagne. Le père de famille qu’il lui était impossible de monter un business en Roumanie à cause de la corruption. Après nous avoir déposé près d’une forteresse, nous nous appretons à lever le pouce quand un homme, indiquant être yougoslave avec grande joie, nous montre une autre route plus adaptée. Effectivement, moins d’une minute après, un autre homme d’une cinquantaine d’années nous prend. Nous communiquons tant bien que mal en anglais : il va rendre visite à ses parents dans la ville où nous allons. Assez timide mais avec une réelle envie de communiquer, cet homme est touchant. Alors que le premier conducteur avait une petite caméra à l’avant pour filmer la route, celui-ci à un écran pour mettre des films, ou des clips d’emissions et chansons françaises par exemple! Sacré surprise que de voir Alizée et Franck Dubosc en pleine Roumanie…

Enfin, pour nuancer notre ressenti agréablement positif de la Roumanie : Bucarest. Nous n’y sommes restés qu’une après-midi et soirée, mais la ville semble assez decrépie, sale et pauvre. Assez pour que Jeoffrey recommande de ne pas y aller. Bon, moi je lui trouve un certain charme, ça dépend du regard et où porte ce regard !

Une des très nombreuses églises de Bucarest

Une rue de bucarest

La librairie réputée la plus belle ou du moins la plus photographiée de Bucarest

Je commence à ressentir la difference de perception homme-femme. Des petits signes infimes : un homme qui ne sert la main qu’à Jeoffrey, un autre qui ne donne son contact qu’à Jeoffrey alors qu’on a autant discuté ensemble, le premier conducteur nous ayant pris en stop qui traite sa femme avec indifférence comme si elle ne valait rien… Coincidences ou non? A voir dans un prochain voyage, car c’est un pays dans lequel nous serions bien restés plus longtemps!! Au programme : delta du danube, nouvelles randonnées dans les carpates, découvertes des villages et de l’histoire de la Roumanie…

  • Au restaurant, les poids des plats sont toujours écrits. Cela continue en Bulgarie et en Georgie.
  • Difficile de trouver des poubelles hors des villes principales. Est-ce pour cela qu’un voyageur en voiture rencontré plus tard nous dit avoir trouvé le pays très sale avec beaucoup de déchets par terre?
  • La Roumanie semble être LA destination pour les israéliens : nous en avons rencontré beaucoup dans les Carpates
  • Le Roumain est une langue latine, très jolie qui plus est. Quelle surprise de pouvoir comprendre des affiches, des menus, à capter des mots ici ou là.
  • Le groupe de musique moderne le plus célèbre en Roumanie : Subcarpați. Ils allient la musique contemporaine et la culture traditionnelle roumaine.

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