La Transylvanie, ça vous gagne ! Ou quelque chose comme ça…

Généralement, lorsque l’on parle de la Transylvanie, on pense à Dracula. La Roumanie peut remercier l’écrivain Bram Stocker, car bon nombre de touristes viennent encore pour vivre au plus près de cette légende.

Mais la Transylvanie, c’est aussi un paysage magnifique au milieux des Carpates.

Alors dès notre arrivée le 21 juillet en Roumanie, à Brasov, on a fait le tour des librairies pour trouver la carte qui allait nous accompagner dans notre randonnée.
Après quelques ajustements ici ou là, nous avons enfilé nos sacs à la découverte de Piatra Craiului (Pierre du Prince en roumain), une chaîne de montagnes suffisamment facile pour les randoneurs débutants que nous sommes, et accessible en transports en commun.

Notre parcours commence à Bran, à quelques kilomètres de Brasov, le 24 juillet, où se trouve le fameux château du Comte Dracula pour finir 4 jours plus tard à Dâmbovicioara.

Jour 1

Après avoir aperçu le « château du comte Dracula » au loin, on emprunte le premier sentier vers 14h… Nous commencons à 750m d’altitude.

Et on est tout de suite mis dans le bain. Ça monte !! « C’est la montagne, tu sais… » me dit-elle. Mais environ 25% de côte sur 1km, c’est quand-même un sacré début, qui plus est avec presque 20kg sur le dos? À ce rythme on a très vite atteint les 1375m. Heureusement, nous avons rencontré bâton, mon meilleur ami sur ces 4 jours.

En bas, la ville de Moieciu de Jos

Globalement, on a traversé durant près de 6h beaucoup de forêts et quelques pâturages rocailleux vraiment charmants. Sur la fin, on a manqué le sentier, et on s’est retrouvé en haut du village rural de Măgura. Au demeurant très plaisant à visiter, bien que rallongeant notre parcours. Heureusement, après avoir retrouvé une route correcte, un couple de touristes israéliens nous a proposé de nous avancer sur notre point de chute, Fântâna lui Botorog (de l’eau !). Il ne restait que quelques centaines de mètres, mais que ça fait du bien !

En plus on peut s’alléger de quelques grammes de pain, sardines, tomates et bananes.

Bonne nuit.

Jour 2

On se réveille tout moites, on sent le bouc, on a les jambes flageolantes… Vivement une bonne douche ! Non pas dans cette belle rivière à 8°C, mais plutôt dans la Cabana Curmâtura. Ce n’est pas si loin, mais il faut remonter à 1476m, après être pas mal descendu. Encore de belles forêts et patures, et de bons dénivelés positifs.

On arrive en début d’après-midi au refuge. On est si fatigués et l’endroit est si beau qu’on préfère rester là et repartir le lendemain. On pose la tente après avoir réussi notre premier feu.

Vu qu’il s’agit d’un refuge, on se faisait une joie de se laver. Mais la seule eau disponible est celle qui descend directement de la source (elle doit être autour des 10°C), la douche se trouvant sur pilotis. Quand on a le vertige, c’est franchement difficile de se doucher au dessus du vide, en plus à cette température. Alors petite toilette de chat pour moi histoire de, et je prendrai une vraie douche demain… Mel en revanche est une dure ! Une dure toute propre ce soir.

Ceci est une douche froide volante

Jour 3

On a légèrement hésité à prendre le chemin qui montait jusqu’au sommet, mais c’eût été trop dangereux avec nos affaires. On a donc choisi de redescendre par la forêt. Je crois que c’est la partie que j’ai préféré. Pas seulement parce que ça descend -et pas qu’un peu- mais parce que la forêt très dense que la traversée était féerique. On se serait cru dans un livre d’héroïque-fantasy.

Nous sommes arrivés l’après-midi à la Casa Folea, une sorte de guest house. Nous voulions simplement poser la tente, mais le prix annoncé était trop élevé pour nous (et fluctuant, aussi). On a hésité à repartir, d’autant qu’il ne nous restait que peu d’argent pour le dîner (ici, peu de structures prennent la carte, et on a sous-estimé nos besoins). Le soucis, c’est qu’on ne voyait pas où poser la tente avant un moment. On s’est donc posés ici, dans un jardin au milieux des poules et chevaux, avant de faire un feu pour cuire nos dernières Cup Noodles. Et quand nous avons voulu nous doucher, on apprend que c’est payant ! Manger ce soir ou se doucher ?… On mangera.

Peu après 19h, nous voyons arriver un groupe de 4-5 personnes, armées de bières, de viandes et de PQ pour un régiment. Hmmm… La propriétaire n’a pas jugé bon de nous prévenir qu’il y aura une fête ce soir, avec une trentaine de personnes, à 4 mètres de notre tente. Spoiler : la nuit fut très courte pour moi (Melanie dort fort bien avec un haut parleur devant les oreilles).

Cette fameuse fête, c’est un « team building » qui durera tout le week-end. Au programme ? « Party with beer and stuff » qu’ils me disent, avant finalement de nous parler en français. Et oui, cette boîte était la filiale roumaine d’une entreprise française, désormais indépendante. On est au passage invités à veiller avec eux. Mélanie n’étant pas dans un bon jour, esquive tant bien que mal la situation. Pour ma part je me laisse tenter et je reste avec eux jusqu’à minuit environ, pour une chouette soirée avec Bogdan et toute sa clique. C’était super sympa !

Jour 4

On se réveille après un long sommeil de 3h, avec … 7 Lei en poche (~1,5€). L’idée est de rejoindre Dâmbovicoara, à 15km au sud pour finir notre rando et enfin nous laver, en réservant une vraie chambre dans ce qui se rapproche le plus d’un hôtel.

En arrivant au premier village qui possède une petite épicerie, Sirnea, on nous explique qu’il n’y a aucune banque ou de quoi payer par carte avant Bran. Aïe ! On se débrouille pour acheter de quoi manger avec nos 7 lei, puis on appelle un logement à Dâmbovicoara pour demander s’il y avait possibilité de payer par carte. La jeune fille au téléphone nous répond oui. Ouf !

3h de marche pas toujours drôle le long d’une route plus tard, on arrive à Dâmbovicoara, dans une belle chambre avec douche.

Demain, c’est visite d’une grotte ou d’un château. Mais c’est une autre histoire…

Après cette aventure, on n’a qu’une envie, c’est de revenir visiter tous les recoins de cette magnifique région. Et on encourage fortement toutes les personnes aimant randonner à se rendre en Transylvanie !

Remerciements à Simon Dubuis pour son site qui nous a beaucoup aidé à choisir notre destination, en plus d’être une mine d’informations sur les Carpates.

Une réflexion sur “La Transylvanie, ça vous gagne ! Ou quelque chose comme ça…

  1. Ah oui c’est vraiment l’aventure !!! Mais vous allez devenir de vrais baroudeurs….. j’ai hate de lire la suite de vos périples!!! Bisous

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