Le Kazakhstan, c’est grand

Quand on regarde une carte, on voit bien que c’est grand, le Kazakhstan. Mais je ne suis pas sûr qu’on le comprenne avant d’y être. Et bien on a le temps d’y songer, pendant les 48h de train. Enfin, pas tant que ça, parce qu’on est sans cesse sollicité, nous les étrangers du train. « Couchette, couchette ! », ça ne veut pas dire « dormir » comme je l’imaginais du haut de ma petite case à dodo, mais « manger » en russe. Alors on partage la nourriture, parfois délicieuse et achetée quelques dizaines de centimes sur un des nombreux quais de gare.

Enfin arrivés à Almaty, ou Alma-Ata, la ville pomme si l’on traduit, on découvre ce dimanche 8 septembre matin une ville jeune et moderne. On s’arrêtera à Nedelka pour le petit déjeuner, et dans ce café qui deviendra notre QG, on tombe amoureux du thé à l’argousier, fruit que l’on trouve partout dans la région.

Mais ne perdons pas de vue que nous sommes venus ici principalement pour demander un visa de transit russe. Le temps qu’il nous soit accordé, c’est à dire une semaine, on est allé à Taraz, une vile du coin (8h de train) chez Ilyas, que l’on a contacté via la plateforme workaway. On y allait donc pour y travailler un peu et partager des moments avec des locaux. Autant le dire tout de suite, nous étions en fait des invités d’honneur et avons passé de super moments aux côtés d’Ilyas, Merey sa femme et tous leurs amis. On a appris beaucoup de choses sur l’histoire des peuples du Kazakhstan et expérimenté l’hospitalité kazakh en son plein coeur. Merci pour tout Ilyas ! (Mais pour le « travail », on reviendra…)

Ces jeunes étudiants nous ont fait visiter Taraz

À droite, Merey

Ilyas (à gauche…)

De retour à Almaty, le visa en poche (ouf!), on décide d’explorer les environs durant les quelques jours qu’il nous reste avant une énorme expérience à venir au Kirghizistan…

Un metro toutes les 15mn, on a préféré le bus

On s’est tout d’abord fait un petit plaisir « hors budget » en allant voir le Slava Snow Show qui passe pile en ce moment. Gonzalo m’en avait parlé en grand bien… Et woaw ! C’est magique. Nous étions deux petits enfants, les yeux brillants devant ces clowns merveilleux.

Le lendemain direction le Charyn Canyon, le plus grand du Kazakhstan. Pour s’y rendre, pas 36 solutions, il faut prendre un taxi partagé. Celui-ci nous déposera 4h plus tard à la croisé de deux routes, à nous de faire les 10km restant.

Le seul point d’eau du coin est très prisé

Dans cette immensité désertique, ça nous prend un peu de temps pour rejoindre le canyon, mais ça valait le coup ! On prend notre temps au milieu de cette impressionannte formation pour trouver où poser la tente. Car oui, nous allons dormir entre les roches et les étoiles. Quel bonheur !

Le retour en ville le lendemain s’avère un peu plus périlleux que l’aller, car aucun taxi ne compte passer par là. Reste à faire du stop, mais c’est parait-il compliqué car ne viennent ici que des tours opérateurs. Par chance, au bout de 5mn un chauffeur nous propose de nous avancer jusqu’au croisement à 10km, où une voiture s’arrêtera avant même qu’on lève le pousse. Pour nous, pas si difficile que ça en fin de compte, et gratuit !

Le jour suivant, on ira visiter le grand lac d’Almaty, qui se trouve plus haut dans la montagne. Et en effet, il est fidèle à sa réputation, il est sublime. Ce bleu presque irréel sur un fond de montagnes enneigées, c’est le rêve.

Sans retouche, la nature fait très bien l’boulot toute seule !

Malheureusement, nous sommes samedi et les contours du lac sont bondés de monde. Qui plus est, il est interdit de s’approcher de l’eau, des militaires sont là pour surveiller que cette restriction est respectée.
Et pour le dernier jour au Kazakhstan, on aura chacun notre activité, moi j’irai sur l’hippodrome et Mélanie randonner en montagne.

L’hippodrome :

Les courses au Kazakhstan tendent à se moderniser et copient pas mal le modèle européen. D’ailleurs nombre de leurs chevaux ont des origines britaniques ou françaises. Mais comme chaque pays a son originalité, ici on a droit aussi et surtout à des courses d’akhal teke, une race de chevaux sublimes, originaires du Turkmenistan et d’Iran. Le public était nombreux, principalement en famille, même si l’on ne peut pas parier.

La rando :

Almaty étant adossée à une chaine de montagne qui est la frontière avec le Kirghizistan, il y a de quoi faire en termes de randonnées ! Beaucoup de gens font une randonnée qui relie trois sommets. Mais étant seule et peu experimentée en montagne en cette saison (et le temps peut vite changer…), Je choisis d’aller voir une cascade un peu plus bas. Superbes paysages d’automne et peu de monde jusqu’à 1km de la cascade, où toute la jeunesse d’Almaty semble s’être rassemblée pour danser comme des fous à 11h du matin : un spectacle surprenant ! Mon hypothèse que je ne pourrai jamais vérifier : c’était leur weekend d’integration ? Cette rando donne envie de découvrir davantage les alentours, mais ce sera pour une prochaine fois, puisqu’on part pour le Kirghizistan le lendemain ! (Je ne vous mets pas la photo de la cascade pour ne pas vous gacher la surprise quand vous irez la voir, car vous irez bien sur)

5 réflexions sur “Le Kazakhstan, c’est grand

  1. Les gens ont l’air tellement gentils !
    Et les paysages sont très beau, bien qu’un peu sec..
    Mais des militaires pour protéger un lac, fut-il d’émeraude, n’est-ce pas un peu exagéré ?

    1. Tu trouves aussi ? 😉 Mais il s’avère que ce lac est tout proche de la frontière avec le Kirghizistan, pas si loin de mines d’or et la presence militaire fluctue selon les évenements. Il y a peut être aussi d’autres raisons qui m’échappent !

      1. Ça ne serait pas dû à la presence de gaz toxique à la surface du lac ou de haute teneur en un composé chimique type cuivre dans l’eau? 🤔

  2. Bon anniversaire Mémé ! Continue de nous faire rêver et de profiter 😉
    Bisous à vous deux mes petites lanternes aux petits pieds !

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