Au pays de Georges la brute

Nous voilà le pied à terre de l’autre côté de la mer noire, en Géorgie. C’est un nouveau monde pour nous, à la limite de l’Europe et de l’Asie, dans cette ancienne république soviétique. On est resté une nuit à Batumi, histoire de ne pas re-voyager immédiatement. Il s’agit d’une ville balnéaire très touristique, surtout localement, comme un peu le Cannes géorgien ?

Le premier contact n’est pas si déstabilisant donc, malgré un alphabet atypique mais très esthétique.

Des emplettes chez c&a ?

Ou chez Carrefour ?

Le lendemain matin, nous sommes à la recherche d’une marshrutka, un minibus local, qui nous emmènerait à Mestia, au nord du pays, tout près de la Russie.

On arrive à destination en 5h environ, le temps pour nous de comprendre que le pays est géré par des gangs de vaches, que l’on croise absolument partout !

C’est un pays d’élevage sans clotures, et les conducteurs doivent en permanence faire avec ces jolis bovidés. À Mestia, nous sommes dans la région du Svanetie, région très traditionnelle et rurale jusqu’à ce que le tourisme prenne le dessus, il y a moins de 10 ans. Et la première chose que l’on remarque, c’est à quel point les géorgien qu’on a rencontrés sont brutes, et pas hyper accueillants… Ici, d’abord on aboie, après on verra ! De toute façon, on est là pour randonner dans les montagnes, nous ne devrions pas croiser grand monde. Que nenni ! Déjà, c’est bondé de touristes, mais surtout la randonnée nous fait traverser quelques petits villages svan très dépaysants et bien sûr habités par nos amis les brutes (notez les tours de défende datant du IX° et XII°ième siècle, typiques de cette région).

Mais ce n’est pas la raison qui nous a stoppés au bout de 2 jours d’ascension. La très forte chaleur et les longues pentes très raides ont eu raison de mon corps de lâche (les tendons du genou commencent à chauffer très fort), au grand dam de Mélanie. Nous avons quand même eu le temps de profiter du paysage, des villages et des nombreux petits cochons et jolies vaches.

Nous étions pourtant si proches d’un glacier !

On n’est jamais vraiment seul

De retour à Mestia, Mélanie a insisté pour aller au cinéma voir le film svan le plus célèbre, Dede, qui a remporté une dizaine de prix dans le monde. Il est diffusé tous les jours au cinema-pub « Dede »… Cinéma ? Non en réalité, nous sommes chez des gens qui ont installé un bar au rez-de-chaussée et un vidéoprojecteur au sous-sol. Et « ces gens », ce sont tout simplement des acteurs du film. Une expérience très rigolote pour nous, malgré leur gamin qui venait chanter dans les escaliers. Sinon, on vous conseille le film, car il dépeint très clairement le caractère particuliers de ces peuples des montagnes géorgiennes, bien qu’il n’en montre que la face traditionnelle, et pas la « modernité » et le tourisme désormais très prégnant.

On décide par la suite de faire au plus simple en allant directement dans la capitale Tbilissi, pour en profiter plusieurs jours et retrouver quelques réflexes de sédentaires. À Tbilissi, on découvre une ville très moderne, laissant la part belle à l’art. Le monument iconique de la ville se nomme « Pont de la Paix » et fait office d’oeuvre d’art moderne.

On a vraiment pris plaisir à parcourir les différents quartiers de cette ville, qui n’a pas laissé les traditions sur le seuil de la modernité.

Cathédrale de la trinité

Cathédrale de la trinité, et des gens

Au centre ville se trouve la Clock tower, une petite tour construite en 2011 sur les bases de ruines et vieilles pierres. Chaque midi et 19h se joue une petite pièce de théâtre avec des marionnettes.

Et pour ma part, j’ai énormément apprécié les sous terrains, dans lesquels on trouvait de superbes arts graphiques.

Enfin, on ne pouvait pas quitter le pays sans goûter aux spécialités culinaires, et surtout le vin, parmi les plus célèbres au monde et parait-il le plus ancien. On a également essayé la tchourtchkhela, une friandise « faite maison » à base de noix enrobées d’une préparation au jus de raisin et les Khinkali qui sont de gros raviolis à la viande, mangés avec du yahourt. Mais notre meilleur ami sera le khachapuri, un feuilleté au fromage, sur lequel un oeuf est posé (ou non, selon la région)

Tchourtchkhela, friandise inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco

Khachapuri et Khinkali, 2 grandes vedettes géorgiennes

2 réflexions sur “Au pays de Georges la brute

  1. Ça fait trop plaisir de vous lire!
    J’avais pris un peu de retard pendant nos vacances en Irlande, mais la Géorgie fait rêver!
    On pense bien à vous,
    Gros bisous!
    Maëla.

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