Kazakhstan – Les petits pedestres éclaireurs de l'est https://abricotmelba.ywo.fr Sun, 17 Nov 2019 07:03:12 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.4.1 https://abricotmelba.ywo.fr/wp-content/uploads/2019/07/cropped-020180219_153256_compress64-32x32.jpg Kazakhstan – Les petits pedestres éclaireurs de l'est https://abricotmelba.ywo.fr 32 32 164099603 Le Kazakhstan, c’est grand https://abricotmelba.ywo.fr/2019/10/15/le-kazakhstan-cest-grand/ https://abricotmelba.ywo.fr/2019/10/15/le-kazakhstan-cest-grand/#comments Tue, 15 Oct 2019 01:05:26 +0000 https://abricotmelba.ywo.fr/?p=329

Quand on regarde une carte, on voit bien que c’est grand, le Kazakhstan. Mais je ne suis pas sûr qu’on le comprenne avant d’y être. Et bien on a le temps d’y songer, pendant les 48h de train. Enfin, pas tant que ça, parce qu’on est sans cesse sollicité, nous les étrangers du train. « Couchette, couchette ! », ça ne veut pas dire « dormir » comme je l’imaginais du haut de ma petite case à dodo, mais « manger » en russe. Alors on partage la nourriture, parfois délicieuse et achetée quelques dizaines de centimes sur un des nombreux quais de gare.

Enfin arrivés à Almaty, ou Alma-Ata, la ville pomme si l’on traduit, on découvre ce dimanche 8 septembre matin une ville jeune et moderne. On s’arrêtera à Nedelka pour le petit déjeuner, et dans ce café qui deviendra notre QG, on tombe amoureux du thé à l’argousier, fruit que l’on trouve partout dans la région.

Mais ne perdons pas de vue que nous sommes venus ici principalement pour demander un visa de transit russe. Le temps qu’il nous soit accordé, c’est à dire une semaine, on est allé à Taraz, une vile du coin (8h de train) chez Ilyas, que l’on a contacté via la plateforme workaway. On y allait donc pour y travailler un peu et partager des moments avec des locaux. Autant le dire tout de suite, nous étions en fait des invités d’honneur et avons passé de super moments aux côtés d’Ilyas, Merey sa femme et tous leurs amis. On a appris beaucoup de choses sur l’histoire des peuples du Kazakhstan et expérimenté l’hospitalité kazakh en son plein coeur. Merci pour tout Ilyas ! (Mais pour le « travail », on reviendra…)

Ces jeunes étudiants nous ont fait visiter Taraz

À droite, Merey

Ilyas (à gauche…)

De retour à Almaty, le visa en poche (ouf!), on décide d’explorer les environs durant les quelques jours qu’il nous reste avant une énorme expérience à venir au Kirghizistan…

Un metro toutes les 15mn, on a préféré le bus

On s’est tout d’abord fait un petit plaisir « hors budget » en allant voir le Slava Snow Show qui passe pile en ce moment. Gonzalo m’en avait parlé en grand bien… Et woaw ! C’est magique. Nous étions deux petits enfants, les yeux brillants devant ces clowns merveilleux.

Le lendemain direction le Charyn Canyon, le plus grand du Kazakhstan. Pour s’y rendre, pas 36 solutions, il faut prendre un taxi partagé. Celui-ci nous déposera 4h plus tard à la croisé de deux routes, à nous de faire les 10km restant.

Le seul point d’eau du coin est très prisé

Dans cette immensité désertique, ça nous prend un peu de temps pour rejoindre le canyon, mais ça valait le coup ! On prend notre temps au milieu de cette impressionannte formation pour trouver où poser la tente. Car oui, nous allons dormir entre les roches et les étoiles. Quel bonheur !

Le retour en ville le lendemain s’avère un peu plus périlleux que l’aller, car aucun taxi ne compte passer par là. Reste à faire du stop, mais c’est parait-il compliqué car ne viennent ici que des tours opérateurs. Par chance, au bout de 5mn un chauffeur nous propose de nous avancer jusqu’au croisement à 10km, où une voiture s’arrêtera avant même qu’on lève le pousse. Pour nous, pas si difficile que ça en fin de compte, et gratuit !

Le jour suivant, on ira visiter le grand lac d’Almaty, qui se trouve plus haut dans la montagne. Et en effet, il est fidèle à sa réputation, il est sublime. Ce bleu presque irréel sur un fond de montagnes enneigées, c’est le rêve.

Sans retouche, la nature fait très bien l’boulot toute seule !

Malheureusement, nous sommes samedi et les contours du lac sont bondés de monde. Qui plus est, il est interdit de s’approcher de l’eau, des militaires sont là pour surveiller que cette restriction est respectée.
Et pour le dernier jour au Kazakhstan, on aura chacun notre activité, moi j’irai sur l’hippodrome et Mélanie randonner en montagne.

L’hippodrome :

Les courses au Kazakhstan tendent à se moderniser et copient pas mal le modèle européen. D’ailleurs nombre de leurs chevaux ont des origines britaniques ou françaises. Mais comme chaque pays a son originalité, ici on a droit aussi et surtout à des courses d’akhal teke, une race de chevaux sublimes, originaires du Turkmenistan et d’Iran. Le public était nombreux, principalement en famille, même si l’on ne peut pas parier.

La rando :

Almaty étant adossée à une chaine de montagne qui est la frontière avec le Kirghizistan, il y a de quoi faire en termes de randonnées ! Beaucoup de gens font une randonnée qui relie trois sommets. Mais étant seule et peu experimentée en montagne en cette saison (et le temps peut vite changer…), Je choisis d’aller voir une cascade un peu plus bas. Superbes paysages d’automne et peu de monde jusqu’à 1km de la cascade, où toute la jeunesse d’Almaty semble s’être rassemblée pour danser comme des fous à 11h du matin : un spectacle surprenant ! Mon hypothèse que je ne pourrai jamais vérifier : c’était leur weekend d’integration ? Cette rando donne envie de découvrir davantage les alentours, mais ce sera pour une prochaine fois, puisqu’on part pour le Kirghizistan le lendemain ! (Je ne vous mets pas la photo de la cascade pour ne pas vous gacher la surprise quand vous irez la voir, car vous irez bien sur)

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En bateau Rango, direction les steppes kazakh https://abricotmelba.ywo.fr/2019/09/17/en-bateau-rango-direction-les-steppes-kazakh/ https://abricotmelba.ywo.fr/2019/09/17/en-bateau-rango-direction-les-steppes-kazakh/#respond Tue, 17 Sep 2019 11:18:09 +0000 https://abricotmelba.ywo.fr/?p=309

Un paysage commun au Kazakhstan

Pour continuer notre route, on a plusieurs choix. Soit on prend un bateau pour le Turkmenistan, soit pour le Kazakhstan, soit faire le tour de la Mer Caspienne par la route via la Russie ou l’Iran. Nous avons choisi la solution « sans papiers » ou plutôt sans visa. On naviguera donc en direction du Kazakhstan ! Il n’y a pas de planning fixe, les bateaux ne se déplaçant qu’en fonction des besoins. C’est d’ailleurs pour ça que nous voulions initialement passer par le Turkmenistan, bien que le pays soit assez fermé au tourisme, les bateaux de transport de marchandises acceptant des voyageurs sont bien plus réguliers. On s’est donc établis quelques jours à Baku en attendant de pouvoir – et vouloir – embarquer. Il suffisait d’appeler chaque matin pour avoir une idée vague du prochain départ et c’est le 27 août que l’on se décide à bouger. Un bateau, Professor Gul, doit quitter le port d’Alat vers 21h.

Après 2h de bus pour s’y rendre, il est 19h environ. En arrivant aux « guichets » nous rencontrons 5 voyageurs assis par terre, qui nous annoncent que l’on devra attendre 1h ou 2 pour acheter nos tickets. En définitive, nous n’embarquerons que vers 2h du matin … Alors forcément, cette longue attente permet de discuter, d’apprendre à se connaître. C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Marcus (Allemagne), Steffen (Allemagne), Rango (le chien), Ana (Allemagne), Pablo (Espagne) et Aly (Turquie) qui nous a rejoint entre temps.

Rango, le premier amour molosse de Mélanie

Nous voguerons également 24h dans le bateau avec nos 6 nouveaux amis, sans se douter que nous opérons là un tournant dans notre voyage. Pour la première fois, nous allons passer quelques jours en groupe.

Le bateau est bien plus vétuste que celui de la mer Noire, mais l’ambiance à bord est tout aussi agréable, avec encore une fois un mélange de routiers et de voyageurs. Cette fois-ci pas de dauphins, les seules choses qu’on voit en obersant l’horizon, outre les beaux couchers de soleil, ce sont de vieilles machines à forage. Ça ne nous empêchera pas de passer de supers moments, nottament avec le second capitaine Samir, né le même jour que Mélanie.

Arrivés à Kourik, notre destination, au milieu de rien, il nous faut trouver un moyen de rejoindre Aktau, la première ville de la région. On arrive à s’entasser à 5, plus Rango, plus l’imposant chauffeur, plus nos sacs dans un taxi, pour les 80km qui nous séparent d’Aktau. Ana et Pablo continuerons en vélo, mais nous aurons la joie de les retrouver plus tard. À Aktau, on découvre une ville nouvelle, et un beau front de mer. On découvre également l’hospitalité kazakh… Tous les quarts d’heure, nous avons droit à un dialogue approximatif de bienvenue, de grands sourires et des selfies. Sur ce coup là, nous sommes bien aidés par Steffen, qui a appris le russe à l’école. Pour les deux prochaines nuits, nous dormirons sur la plage avec lui et Rango, les autres préférant le luxe d’un lit et d’une douche. Ces deux soirs seront d’ailleurs célébrés la constitution puis les travailleurs et le pétrole. Il y aura alors beaucoup de monde pour faire la fête dans un esprit bon enfant.

On a connu pire pour s’endormir

Ouaiiis, vive le travail ! Vive le pétrole !

Bon, la plage, le soleil frais et les palmiers en plastique c’est bien beau, mais il nous faut maintenant trouver un moyen de rejoindre l’est du pays. Et ce n’est pas Aki, notre nouvel ami imposteur kazakhstanais qui va nous aider. Au contraire, ce joyeux luron semble être le spécialiste de l’incruste et des plans foireux. Il est venu à notre rencontre un matin sur la plage, pour discuter et passer du bon temps. Et il en passera, puisqu’il nous a suivis pendant 3 jours, jusqu’à même entrer dans un appartement que l’on a loué en notre absence. Mais certains dans le groupe l’apprécient, alors bon…

La majeure partie de la bande, avec Aki l’imposteur au premier plan

L’est donc. L’est, Almaty en l’ocurrence, est à 4000km. Et le petit soucis, c’est que tous les trains sont complets, jusqu’au 19 septembre. Or, on doit faire la demande d’un visa de transit russe pour la suite de notre voyage (à Almaty), puis nous rendre à Bishkek au Kirghizistan pour un rendez-vous important le 24. Il nous faut trouver une autre solution. C’est là que l’on s’est lancés dans l’achat d’une voiture avec Steffen et Marcus, en se disant qu’on la revendrai à l’arrivée. Je passe les détails de comment on l’a trouvée, comment on a fait les papiers etc… Le fait est que le tout est prêt le 3 septembre pour un départ le 4. Et d’après de savants calculs, il nous fallait avec Mélanie arriver le 9 septembre à Almaty au plus tard pour avoir le visa russe dans les temps. Et vu la carcasse dans laquelle on s’apprête à rouler, je ne donne pas cher de nos chances.

Shrötti de dehors

Shrötti de dedans (et Rango)

Shrötti et Mélanie

Shrötti et les gentils policiers / mécaniciens

Comme prévu, Shrötti (la voiture) est à peine capable de faire 500km, en 10h, avant de totalement tomber en rade… Heureusement, un train part le 6 septembre avec quelques places à bord, sans doute suite à des annulations de réservation. Nous abandonerons donc nos amis ici, à Beyneu. Ils ont plus de temps que nous et veulent essayer de la réparer.

Sur la route et en dehors, on en a vu plein des comme lui

Après 1 semaine en groupe, nous voilà repartis tous les 2 pour 48h de train…(À suivre)

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